Portrait collaborateur, Fischer Christian, cadre en restauration à la Maison de retraite Notre Dame du Blauberg de Sarreguemines et Saint-Vincent de Château Salins

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Retrouvez le témoignage de Christian Fischer, 50 ans, cadre en restauration des Maisons de Retraite Notre-Dame du Blauberg de Sarreguemines et Saint-Vincent de Château Salins. Il revient avec nous sur son parcours et sur son envie aujourd’hui de travailler pour et avec les résidents de ces deux maisons de retraite.

Pouvez-vous nous décrire votre parcours professionnel ?

Mon parcours dans la restauration a commencé à l’âge de 16 ans, par un apprentissage en cuisine traditionnelle sur Nancy, afin de devenir cuisinier. J’ai continué en faisant une partie en école hôtelière et ensuite en formation professionnelle afin d’obtenir un brevet de gestion en collectivité sur Saint Etienne. C’était sur le même principe que l’alternance, j’ai trouvé ça super sympa parce que j’ai pu fréquenter différents restaurants traditionnels et de plus grosses structures hôtelières pendant mes formations.

Je suis donc, aujourd’hui, gestionnaire cadre restauration.

Comment êtes-vous arrivé à la Fondation ?

J’aimerais dire, avant toute chose et pour mieux comprendre, que je suis toujours rattaché au domaine de la gériatrie. Par la suite, dans mon parcours professionnel, j’ai travaillé en restauration traditionnelle, à Nancy, pendant plusieurs années. Ensuite, je suis rentré en collectivité dans une Fondation, encore une fois sur Nancy. Puis j’ai voulu arrêter la gériatrie pendant un moment, alors je me suis devenu éducateur technique en cuisine dans un CEF (centre éducatif fermé). La transition a été énorme mais ça a été une superbe expérience.

Je suis reparti en collectivité gériatrique et suis arrivé à Château-Salins, à la Maison de Retraite Saint-Vincent, par le biais d’une société de restauration qui venait tout juste de reprendre le contrat.

Au bout d’un mois, l’ancienne directrice de la maison de retraite Saint Vincent m’a proposé de reprendre la structure en gestion directe. Après discussion, j’ai accepté ce défi en novembre 2015. C’était vraiment sympa de tout recréer.

On a tourné 2 ans sans Fondation et le 1er janvier 2018, la Fondation Vincent de Paul reprenait la maison de retraite de Château-Salins.

Pour moi il n’y a pas eu trop de changements par la suite, je connaissais déjà le système des fondations et associations.

Le 1er janvier 2022, madame Wolf l’actuelle directrice, m’a demandé de gérer la Maison de Retraite Notre-Dame du Blauberg et la Maison de Retraite Saint-Vincent. Je suis donc devenu cadre restauration pour les 2 établissements.

J’ai eu une fracture au niveau de la jambe fin octobre 2022 et ça n’a pas été facile car j’ai dû gérer les deux établissements en télétravail, du lundi au dimanche.

Du côté Saint-Vincent j’ai un second de cuisine avec une équipe de 2,5 personnes, à Notre-Dame du Blauberg c’est plus difficile car je n’ai pas de second de cuisine avec une équipe de 4,5 personnes. On va profiter des travaux dans la cuisine de Blauberg pour envoyer les cuisiniers en formation.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier ?

J’allais vous dire courir, mais en ce moment je ne peux pas (Rire). En règle générale, faire mon travail parce que ça me plaît. Le management c’est vraiment mon truc. Je suis à la disposition de tous, pour les guider, cadrer l’organisation, pour créer de nouvelles recettes, de nouveaux concepts et motiver les équipes.

J’aime beaucoup amener du plaisir dans les assiettes en prenant des produits frais et de qualité en particulier des produits français et régionaux. Pour que ce soit plus simple pour moi, il me faudrait juste un autre professionnel à la maison du Blauberg sur lequel je m’appuierai pour qu’il puisse prendre le relai quand je ne suis pas là.

Est-ce que vous avez une journée type ? Vos plus grosses missions ?

C’est la complexité des choses, je n’ai pas de planning fixe puisque chaque établissement est indépendant et se gère de manière différente. Je ne peux pas être partout et ne peux pas remplacer tout le monde. Il est impossible de donner des jours fixes de travail au sein de chaque maison car tout dépend des besoins. La plus grosse difficulté actuellement, c’est le recrutement. En règle générale, j’essaie de ne pas me planifier en production, cela me permet de me rajouter d’un côté comme de l’autre, au cas où d’un arrêt de travail ou pour une animation spéciale, un repas particulier ou tout simplement pour le plaisir de cuisiner. Le problème c’est quand le cas arrive des deux côtés, alors là je gère au plus urgent.

Depuis la Covid19, il y a des pénuries d’approvisionnement en matière première avec des ruptures de produits permanentes, ce qui peut me causer plus de difficultés au quotidien.